Encouragée par ses grands-parents, qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, Camille Delattre a toujours aimé étudier, qu’importe la matière. C’est peut-être son goût pour la lecture qui l’a conduite sur les bancs de l’université, en philosophie et en lettres modernes. Dans son travail de thèse à l’université de Lorraine et dans l’enseignement des lettres, elle s’efforce de toujours porter un regard critique sur le monde. Vous retrouverez un résumé de sa thèse « La poularde et le philosophe » illustré par Peb & Fox, dans notre nouveau livre Sciences en bulles – Planète Nature ! En attendant, voici 3 questions, à Camille Delattre.

Comment avez-vous décidé d’étudier ce sujet ?

J’ai adopté mon sujet de thèse parce qu’il s’est présenté comme une belle invitation à considérer notre histoire littéraire depuis un poste d’observation qui nous est aussi familier que mystérieux : les animaux. Il promettait la découverte de textes variés, quelques fois oubliés, et qui n’ont jamais été associés.

Quelles seraient les applications de vos recherches dans la vie quotidienne ?

La question de notre rapport à l’animal est aujourd’hui cruciale dans de nombreux débats : écologiques, politiques, sociaux, philosophiques… L’histoire littéraire a sa place parmi d’autres disciplines pour enrichir nos réflexions individuelles et collectives.

Quelle est la chose la plus extraordinaire que vous ayez accomplie dans le cadre de vos recherches ? 

J’ai eu le plaisir de lire des synthèses d’archives de ma région, la Lorraine, qui faisaient état de procès juridiques et religieux atypiques qui s’y sont tenus aux XVIIe et XVIIIe siècles… contre des cochons dangereux ou des insectes qui ravagent les récoltes !

Pour aller plus loin :

L’animal est-il un homme comme les autres ? Louis Schweitzer, Aurélien Barrau, éd. Dunod, 2018

Manières d’être vivant, Baptiste Morizot, éd. Actes Sud, 2020

Les origines animales de la culture, Dominique Lestel, éd. Flammarion, 2009