Fascinée par la puissance des volcans et l’immensité de l’Univers, Océane Barraud a étudié les sciences de la Terre, spécialité volcanologie, puis la planétologie et l’exploration spatiale. Son sujet de thèse lui permet de combiner son attrait pour le magma et son goût pour l’astrophysique !

Océane Barraud travaille au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) de l’Observatoire de Paris, à l’université Paris sciences et lettres.

Vous retrouverez un résumé de sa thèse « Mercure : sur les traces des volcans » illustré par Peb & Fox, dans notre nouveau livre Sciences en bulles ! En attendant, voici 3 questions, à Océane Barraud.

Comment avez-vous décidé d’étudier ce sujet ?

Je suis passionnée par les volcans et les planètes. Depuis mon entrée à l’université, je voulais étudier le volcanisme d’une autre planète. Quand ce sujet s’est présenté à moi, c’est tout naturellement que je me suis lancée.

Quelles seraient les applications de vos recherches dans la vie quotidienne ?

Pour étudier la surface de Mercure, je dispose de 4,7 millions d’observations. Je dois mettre en place des méthodes et techniques qui me permettent de fouiller dans ses données et les analyser. L’exploration de données, en anglais « data mining », est utilisée dans de nombreux domaines, par exemple pour analyser les mouvements des joueurs de basket de NBA, ou aider les gouvernements à lutter contre l’évasion fiscale.

Quelle est la chose la plus extraordinaire que vous ayez accomplie dans le cadre de vos recherches ?

Contrairement à la planète Mars par exemple, peu de chercheurs étudient la surface de Mercure. C’est extraordinaire de se dire que certaines parties de la surface de Mercure ne sont vues et étudiées que par 2 ou 3 personnes dont moi. Aussi, j’ai choisi le nom officiel de 6 volcans à la surface de Mercure.

Pour aller plus loin

Les planètes et la vie, de Thérèse Encrenaz, éd. EDP Sciences

Histoire de la conquête spatiale, de Jean-François de Clervoy, éd. De Boeck supérieur

Planètes en vue, de Michel Francesconi, Les éditions du Ricochet