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3 différences entre l’être humain et les animaux
Nous avons beaucoup de points communs physiques et comportementaux avec les animaux. Les similitudes dans nos modes de fonctionnement, notamment avec les grands primates, sont impressionnantes. Mais sommes-nous pour autant des animaux comme les autres ? Vie en société, ADN, conceptualisation mentale : nous vous présentons trois différences notables, entre les êtres humains et les animaux.
SOMMAIRE
Notre ADN est bien différent des grands primates
Nous avons beau avoir 98 % de notre ADN en commun avec le chimpanzé, nous ne descendons pas du singe mais d’un singe aujourd’hui disparu. En effet, nous possédons bel et bien un ancêtre commun qui a vécu il y a 7 ou 8 millions d’années : en gros, c’est un peu notre cousin très très très éloigné. Il ne fait pas vraiment partie de la famille humaine mais n’en est pas totalement non plus étranger. Paul Verdu, écoanthropologue et ethnobiologiste au Musée de l’Homme, nuance d’ailleurs ce chiffre de 98 % très souvent avancé… qui est en fait totalement galvaudé. Les 98 % d’ADN que les primates ont en commun avec nous ne concernent que 1,5 % de notre ADN codant – les 98,5 % d’ADN non codant, ou ADN « poubelle », ayant un rôle aujourd’hui mal connu. À titre de comparaison, et pour remettre en perspective ce chiffre, les êtres humains ont un pourcentage d’ADN commun de 99,9 %. Cela fait une « petite » différence !
Les humains peuvent conceptualiser des choses plus complexes que les animaux
L’intelligence des animaux, et plus particulièrement des primates, est aujourd’hui indéniable. À l’instar de l’Homo sapiens que nous sommes, ils ont des capacités cognitives proches des nôtres : ils ont un mode de communication bien défini, ils parviennent à résoudre des problèmes ou encore sont capables de fabriquer des outils pour arriver à leurs fins. Mais les ressemblances s’arrêtent là : nous possédons des potentialités intellectuelles qui nous permettent d’anticiper et de nous projeter dans le futur. Pour expliciter cela, disons que nous parvenons à fabriquer des outils et à les faire évoluer autant que nous le souhaitons pour répondre à n’importe quelle situation. Nous sommes aussi doués de morale, et notre adaptation à la vie sur Terre tient plus de l’ordre du sociologique que du biologique comme les animaux, nous permettant d’occuper la planète entière… et même de conquérir l’espace !
L’organisation des sociétés animales est plus simple que celle des humains
Beaucoup avancent que comme dans la nature, la raison du plus fort est toujours la meilleure. L’organisation politique des sociétés animales tourne souvent autour de conflits entre les mâles pour le pouvoir. Violences et intimidations sont légion. Pourtant, il n’en va pas de même chez toutes les espèces animales. Chez le bonobo, dont la société est matriarcale, les relations sont pacifistes : point de lutte pour le pouvoir, mais à la place des contacts rapprochés. Faites l’amour, pas la guerre, c’est un peu leur credo ! L’activité sexuelle sert ainsi à résoudre les conflits. Un autre exemple : le quokka, ce petit marsupial de nature amicale vivant en Australie, essentiellement sur Rottnest Island, est surnommé « l’animal le plus heureux du monde » et pour cause : là encore, pas de dispute ou d’agression physique dans leur fonctionnement. Il n’attaque pas ses pairs et vit de manière pacifiste. Où situer les humains alors ? Disons qu’ils appartiennent à une espèce complexe, capable de conflits comme d’amour, de paix comme de guerre…
Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive : les humains ont bel et bien des compétences que les animaux n’ont pas, mais faut-il pour autant les considérer comme supérieures ? C’est un autre débat…
Envie d’aller plus loin ?
L’homme est-il un animal comme les autres ? J.-B. De Pannafieu, Ed. La ville brûle
Plus malin qu’un singe, Ben Ambridge, Ed. Bûchet-Chastel
Les P’tits singes, Fleur Daugey et Chiara Dattola, éd. Du Ricochet