- Entretien
3 questions à Oriane Della-Negra, doctorante sélectionnée par Sciences en bulles
Attirée vers les sciences, Oriane Della-Negra tout d’abord reçu une formation d’ingénieure chimiste, puis suivi les cours d’un master spécialisé dans les domaines de l’eau, l’environnement et l’océanographie. De nature curieuse, elle s’est tournée vers la recherche sur le thème pluridisciplinaire et passionnant de la chlordécone. Ses enjeux, à la fois scientifiques et sociétaux, donnent du sens à ses travaux.
Oriane Della-Negra travaille à l’UMR génomique métabolique 8030, Génoscope, Institut François-Jacob, CEA, CNRS, université d’Évry-Val-d’Essonne, université Paris-Saclay .
Vous retrouverez un résumé de sa thèse « A l’attaque de la Chlordécone» illustré par Peb & Fox, dans notre nouveau livre Sciences en bulles ! En attendant, voici 3 questions, à Oriane Della-Negra.
SOMMAIRE
Comment avez-vous décidé d’étudier ce sujet ?
J’ai décidé d’étudier ce sujet car il s’inscrit dans un cadre concret qui est celui de la pollution par la chlordécone. De plus, au-delà d’être au cœur de plusieurs enjeux, c’est un sujet pluridisciplinaire qui fait intervenir de nombreux domaines scientifiques.
Quelles seraient les applications de vos recherches dans la vie quotidienne ?
Les recherches menées sur cette thématique ont pour but d’améliorer la compréhension des processus de dégradation microbiologique de ce pesticide. Ces études pourraient servir à stimuler la dégradation naturelle de la chlordécone dans les sols antillais et ainsi accélérer la dépollution.
Quelle est la chose la plus extraordinaire que vous ayez accomplie dans le cadre de vos recherches ?
Dans le cadre de mes recherches, j’ai pu mettre en évidence qu’une dégradation naturelle de la chlordécone s’opérait bel et bien dans l’environnement antillais, contredisant ainsi les hypothèses émises sur la non-dégradabilité de ce pesticide.
Pour aller plus loin
Dépolluer la planète, de Jean Weissenbach, chez CNRS Éditions
Le sol, enquête sur un bien en péril, de Frédéric Denhez, éd. Flammarion
Une écologie décoloniale, de Malcolm Ferdinand, éd. Seuil